Du CNRS à la naturopathie : Delphine

delphinePour cette première interview, mon amie  Delphine qui trace son chemin vers sa réussite, a bien voulu nous faire partager son expérience !

Bonjour Delphine, peux-  tu nous dire comment as-tu rencontré la naturopathie ?

Ouh ça date ! Je finissais mes études d’ingénieur et j’allai commencer à travailler dans un laboratoire de recherche pour effectuer un DEA, en vue d’enchaîner sur un doctorat en physique. A l’époque, j’avais un bon background scientifique : mon père était chercheur au CNRS, il avait l’art de rendre la science passionnante (et elle est toujours passionnante à mes yeux !), et je suivais le parcours paternel en m’orientant vers la recherche. Mais une partie de moi n’était pas en accord avec ce choix  et j’ai commencé à tomber malade, une malade infectieuse chronique qui m’affaiblissait énormément et me démoralisait profondément. Je suis allée voir un spécialiste qui m’a proposé une opération pour enlever l’organe déficient et là ça a fait tilt ; j’ai su intimement que la cause de ma maladie était plus psychique qu’organique et j’ai refusé l’opération. J’ai commencé alors à partir en quête d’autres méthodes de soin; j’ai lu, beaucoup, sur l’alimentation entre autre, j’ai fait des stages, j’ai cherché…

Je suis convaincue que je suis une chercheuse dans l’âme, ou plutôt une expérimentatrice, mais la biophysique ne devait pas être l’objet de mes recherches. Il m’a fallu le temps pour faire le point et me lancer. Mais après 10 ans de travail comme chercheuse au CNRS, j’ai décidé de mettre un terme et de me former à la naturopathie. Cela a changé ma vie.

Tu as suivi l’enseignement de quelle école ? Et quels ont été ses points forts ?

J’ai suivi l’enseignement de l’école U.N.I.V.E.R.S., mise en place et dirigée par Chantale Dargère et, à l’époque, paix à son âme et une pensée pleine de lumière à ce personnage génial, Philippe Dargère. Un très beau couple, inspirant et avec un historique et un vécu de la naturopathie vraiment solide. Ils avaient hérité de l’enseignement du Dr Marchesseau, le fondateur de la naturopathie en France et le retransmette encore maintenant, grâce à Chantale, à ses enfants et aux autres enseignants de l’école, de la manière la plus pure et authentique qui soit.

Le premier point fort, c’est que cela m’a permis de te rencontrer ! Rires ! Je plaisante, mais oui, ça a été une super rencontre, avec toi c’est sûr, et avec l’école aussi et tous les élèves que j’ai pu y croiser ! Ce que j’ai apprécié de son enseignement, c’est surtout l’esprit de synthèse, la vue d’ensemble que nécessite la naturopathie. La naturopathie ce n’est pas un ensemble de technique que l’on apprend, mais l’apprentissage de mettre ensemble les techniques. Quand j’ai commencé la formation, j’avais déjà beaucoup appris par moi-même en faisant mes propres recherches sur mon temps libre. Mais j’avais une vision éclatée des choses et ne faisait pas de lien entre les techniques. La grande force de cette école, c’est de mettre en lien, en synergie les techniques les unes avec les autres, et d’apprendre à discerner selon les tempéraments des patients qui viennent me voir en tant que thérapeute, les approches de soins que l’on pourra mettre en place. Une fois que l’on a compris cela, on peut révolutionner la santé des gens !

Pour moi, cela a été comme si je rassemblais les pièces d’un puzzle et que je me mettais à avoir une vue d’ensemble de l’art thérapeutique. J’ai su à ce moment – là je crois, que j’allai devenir thérapeute et accompagner les gens désireux d’un mieux –  être vers une meilleur compréhension de leur corps, de leur biologie, de leur force et de leur faiblesse pour les amener à devenir autonome dans la prise en charge de leur santé.

Quelles sont tes techniques de prédilection ?

Heu… Difficile à dire ! Les 4 piliers de la naturopathie sont indispensables ! Alimentation, biokinésie, psychologie, hydrologie, on peut difficilement faire sans l’une d’elle… Bon, mais si je devais choisir, je crois que j’en prendrais 2 : sur mon île déserte, je partirai avec la biokinésie et la psychologie.

La biokinésie, parce qu’un corps sain ne peut se construire sans un muscle sain et fort, et parce qu’en se musclant intelligemment, on équilibre aussi profondément le système nerveux, et que l’on ressource la pensée vers plus de lucidité, de clarté mentale. La biokinésie permet aussi une approche des organes originale : on les masse, on les bichonne, on en prend soin et … on apprend enfin à les écouter ! Je le vois tous les jours dans les ateliers que je propose : voir évoluer les participants dans la conscience de leur corps et un réel plaisir pour moi.

Et la psychologie parce que j’ai toujours été fascinée par l’esprit humain, depuis mon plus jeune âge. Si je devais revoir mon parcours de vie, je bifurquerais à l’époque de mes études vers des études en psycho, c’est sûr ! Beaucoup de problèmes de santé viennent du fait que l’on n’ est pas bien dans sa tête, ou pas en accord avec soi –  même ; je l’ai vécu tellement intensément dans ma vie que c’est une technique dont je ne me lasse pas dans ma pratique.

Bon, mais sur mon île déserte, il y aurait aussi des mangues, des cocos bien fraîches, des fruits et des légumes juteux et gorgés de soleil, des amis, de la musique, la mer, la montagne, l’air pur, le soleil… rires !

Veux – tu développer d’autres techniques?

heu… oui, si j’avais mon temps multiplié par 10, oui, c’est sûr ! Rires ! Je vais me former au yoga. Je l’enseigne déjà dans mes ateliers de biokinésie car j’ai eu la chance d’avoir suivi d’excellents cours de yoga et d’avoir une bonne pratique depuis des années mais j’aspire à me former à un plus haut niveau.

J’aimerai bien me former à l’accompagnement de projet aussi ; du coaching quoi, bien que j’ai en horreur ce terme fourre  – tout…

Parle – nous de tes débuts professionnels ?

J’ai commencé à exercer après 2 années d’école, en tant qu’Educateur de Santé. Ce qui m’a aidé à démarrer, c’est de diversifier les approches. Il faut être honnête, ça n’est pas évident de créer une clientèle, et ça prend du temps. De plus, la naturopathie n’est pas une technique qui fidélise la clientèle : on rend les gens autonomes en matière de santé donc on les accompagne un petit bout de chemin mais après, pour la plupart, ils volent de leurs propres ailes ! Diversifier a été la solution pour moi.

Ce qui m’a vraiment permis de démarrer, ce sont des ateliers de cuisine et les cours de biokinésie. Comme je m’intéressais depuis longtemps à l’alimentation, et en particulier à l’alimentation vivante (la cuisine sans cuisson, haute vitalité), j’avais déjà un bon bagage dans ce domaine et j’ai pu mettre en place rapidement les ateliers. Pour la biokinésie, ça a été la rencontre avec une vétérinaire homéopathe, convaincue de l’importance du mouvement dans l’équilibre du corps et du psychisme humain, formée à la danse biodynamique, qui m’a permis de démarrer mes cours. Elle a monté une association, dont je suis membre actif et trésorière, et nous exerçons chacune nos talents au travers de cours collectifs hebdomadaires d’1h à 1h30.
Les consultations sont venues peu à peu, par la clientèle des ateliers et le bouche à oreille.

Comment exerces   –  tu la naturopathie et quelle forme juridique ?

Je pratique en indépendante, sous le statut d’auto entrepreneur. Pour les ateliers de biokinésie, je suis prestataire de l’association, ce qui permet de ne pas générer de charges sociales pour l’association.

Je suis aussi salariée à temps partiel dans un magasin bio, où je conseille les clients au rayon compléments alimentaires et cosmétiques. Ça me permet de continuer à travailler dans une équipe, ce qui est bien agréable, de faire du conseil différemment, et d’entretenir un relationnel professionnel riche et actif.

Au bout de combien de temps as-tu commencé à vivre de la naturo à 100% ?

A l’heure actuelle, je vis de la naturopathie à 50% ; si je regarde la situation avec sincérité et objectivité, j’aurai sans doute les moyens d’en vivre à 100% mais il y a encore des peurs qui me retiennent : être naturopathe indépendante, c’est aussi assurer la part de service commercial de l’entreprise et je ne me sens pas encore à l’aise avec ça. Il faut se faire connaître, diffuser son savoir, recherche la clientèle, c’est tout un art d’être commercial et j’ai encore des progrès à faire à cet endroit – là ! Rires ! Mais je suis confiante, ça se pose déjà et un projet est en germination.

Suis – tu des cours / formations régulièrement ?

J’ai repris les cours de yoga depuis un an ; j’en ressentais le besoin à titre personnel mais aussi professionnel, pour mieux transmettre mon savoir dans les ateliers de biokinésie.

J’ai commencé une formation de yoga aussi ; c’est un peu difficile de trouver du temps pour les stages mais  ça va se faire.

Souhaites  –  tu développer davantage ton activité, quels sont tes projets ?

Oui. Mon premier objectif est de devenir indépendante à 100%. J’aime beaucoup travailler au magasin bio mais les contraintes horaires commencent à être un véritable problème pour moi, me limitant pour organiser des stages et suivre des formations. Or ça, c’est quelque chose qui me tient à coeur. J’ai toujours adoré transmettre mon savoir, et apparemment je le fais bien (ce n’est pas que moi qui le dit ! Rires !), alors je veux pouvoir le faire encore plus : animer des conférences, animer des ateliers d’initiations, animer des stages plus intensifs sur plusieurs jours pour permettre aux gens d’expérimenter la naturopathie dans un cadre qui le permette pleinement.

En fait, mon premier projet, c’est de vivre à 100% de la naturopathie finalement. Et cette année, je revoie la direction du projet et je pose des bases solides pour un prochain décollage réussi !

L’hygiène/technique dont tu ne peux de passer ?

Pffff, c’était déjà dur de sortir 2 techniques des 4 majeures mais alors une… tu es dure !!! Bioki ou psycho ??? Psycho ou bioki ??? Ah et puis il y a le hammam aussi, trop bon ! Ben je ne sais pas.

Tes gestes écolo ?

Oh j’en ai beaucoup ! Peut-être trop même parce que parfois, ça finit par devenir des charges j’avoue. Mais alors voilà tiens, justement, j’ ai un geste écolo d’enfer : de moins en moins porter de charges du type “il faut”, “je dois” même si c’est pour l’environnement et la planète mais penser de plus en plus en terme de “je fais parce que j’aime et ça me fais du bien” et “si aujourd’hui je ne sens pas de faire ça, et bien je ne fais pas” ! Ça c’est une écologie qui me plaît.

Tes craquages ?

Une bonne série télé : je n’y résiste pas !

Ta recette ?

Ma recette du bonheur (strictement perso mais libre de droit et de re-servir à quiconque). Les ingrédients :

respirer, bouger, manger au moins 15 fruits et légumes par jour
avoir des objectifs clairs et en accord avec soi même
garder le sourire et la confiance (on peut s’autoriser en option des coups de mou et de baisse de moral, mais il est fondamental de ne rien faire pour les entretenir)
avoir des relations claires et se mettre en accord avec les autres (ou les laisser vivre leur chemin)

Bon, mais autant de recettes que de personnes !

Un livre ?

J’ai beaucoup lu dans ma vie, beaucoup pour m’échapper d’une réalité qui me pesait, aussi pour trouver des solutions dans de multiples livres de développements personnels qui s’entassaient dans ma bibliothèque autant que mes problèmes dans la vie. Maintenant je lis assez peu j’avoue. Je me vide la tête, ça fait du bien aussi !

Ta devise ?

A titre personnel : respire bichette ! Tu as tout ton temps… Rires !

En tant que naturopathe : Plaisir et Vitalité. C’est un beau programme, non ?

Blog de Delphine

http://www.plaisir-et-vitalite.com/

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